L'ancienne église Saint-Jean-Baptiste, située au cœur du bourg médiéval, abrite un rare baptistère à immersion datant de l'époque mérovingienne c'est-à-dire du VIIème siècle. Elle est décorée par de nombreuses fresques et fait partie des sites clunisiens européens.
De juin à septembre
Accès libre
Du lundi au dimanche : 10h00 - 18h00
Le reste de l'année
Réservation à l'Office de Tourisme
Rue de la vieille église
Les ruelles, parfois tortueuses, de Meysse mènent sans aucun doute vers l’ancienne église Saint-Jean-Baptiste. La municipalité s'emploie à faire de ce site qui n'est plus dédié au culte, un lieu attractif d'accueil pour des événements culturels ou artistiques. Cet édifice est à connaître à l'occasion d’un concert, d’une exposition ou par simple curiosité. Classé Monument Historique depuis 1971, il offre son extraordinaire richesse patrimoniale tout autant à la vue de ses fresques que par son architecture. Découvrir ce joyau, c'est devenir le témoin de l'Histoire du VIIème siècle à nos jours.
Depuis avril 2015, l'ancienne église Saint-Jean-Baptiste fait partie des Sites Clunisiens. Cette fédération regroupe l'ensemble de bâtiments ayant entretenu un lien avec l'abbaye de Cluny du Xème au XVIIIème siècle.
La fondation de l’église Saint Jean-Baptiste de Meysse se situe entre le VIIème et le Xème siècle. Son histoire est intéressante puisqu’elle illustre les enjeux de possession des abbayes et les conflits qui en résultent. Au VIIème siècle, l’évêque de Viviers, Ardulphe, donne à la mense épiscopale divers lieux, dont Meysse. Trois siècles plus tard, l’église et ses revenus sont usurpés par une famille féodale, et un certain Géraud fait donation de l’église Saint Jean-Baptiste de Meysse à l’abbaye de Cluny. Il en réserve cependant la moitié de l’usufruit à son épouse et à son fils Arman leur vie durant, le tout devant revenir aux moines clunisiens après leur mort. Les chanoines de Viviers ne manquent pas de protester contre la donation d'Ardulphe, dont ils contestent le bien-fondé juridique, revendiquant la propriété de l’église. Finalement, Saint-Jean de Meysse est remise à l’évêché de Viviers et l’abbaye de Cluny reçoit en compensation l’église de Saint Vincent-de-Barrès. L’église de Meysse est confiée à l’abbaye de Cruas à la fin du XIème siècle, qui y installe un prieuré. L’église est dévastée pendant les guerres de religion, et décrite comme « ruinée et sans porte ». Restaurée à diverses reprises, elle sera finalement désaffectée en 1940.